Le matin   

Nous sommes sur la côte de Penthièvre qui occupe la façade orientale de la baie de St-Brieuc, à Dahouët, étroit port niché dans une vallée encaissée. Dahouët fut créé au Moyen-Âge pour les marchands de Lamballe. Dès 1510, des bateaux arment pour la pêche à Terre-Neuve puis plus tard en Islande. Au 19^e siècle, Dahouët était le second port breton pour l'Islande. Après la seconde guerre mondiale c'est le déclin. L'activité reprend en 1970 avec la création du port de plaisance sur les anciennes salines, et la pêche côtière.

Découverte d'un beau sentier côtier entre le port de Dahouët et la pointe de Pléneuf. Suivre le vieux quai des « Terre-Neuvas » vers l'oratoire surplombant l'entrée du port. A la pointe de la Grande Guette, corps de garde et beau point de vue sur la baie de St-Brieuc, la pointe de Pléneuf et la longue plage de Val-André. Val-André date de la fin du 19^e siècle.

Les grands marcheurs poursuivent, les petits marcheurs reviennent à Dahouët mais il leur est possible de poursuivre jusqu'à Val-André, le sentier est aisé. A Pléneuf-Val-André, suivre le bord de mer, belle promenade sur une digue de 2 km, jusqu'au petit port de Piégu, face à l'îlot du Verdelet. Les falaises limoneuses de Piégu ont livré les restes humains les plus anciens de Bretagne (200 000 ans). Accès au belvédère de la pointe de Pléneuf par un escalier. Panorama superbe sur la baie et l'îlot du Verdelet, réserve ornithologique. L'îlot, accessible à marée basse par un beau tombolo en dehors des périodes de nidification, est l'un des rares site de nidification du Grand Cormoran.

Quelques mètres plus loin, belle vue sur les dunes des Vallées, en direction d'Erquy. Redescendre et rejoindre le car non loin de la plage. Pique-nique à Fréhel.  Les communes de Pléhérel et de Plévenon, fondées au 5^e siècle par des bretons d'outre-manche nommés Hérel et Venon, ont fusionné en 1973 pour former Fréhel. En 2004 la commune est redevenue Fréhel (Pléhérel) et Plévenon.

L'après-midi

Au nord de la Bretagne, entre Dinard et St-Brieuc, se dresse un splendide promontoire rocheux, venté, aux falaises spectaculaires de grès rose et rouge à la pointe, de granodiorite (sorte de granit) gris et noir à l'est (Latte), 

dominant à pic la Manche de 70 m., couvert de landes de bruyères et d'ajoncs surplombant une superbe réserve ornithologique. Propriété communale de 400 ha, site paysager classé et protégé (1967), zone d'intérêt communautaire et naturaliste pour les oiseaux marins : goélands argenté, marin et brun, mouette tridactyle, cormoran huppé, guillemot de Troïl, pingouin torda, pétrel fulmar, et pour de nombreuses espèces animales et végétales adaptées à ces espaces littoraux.

Belles vues sur l'Anse du Croc, les dunes des Grèves d'en Bas, arrivée au Trou de Poulifer. Les grands marcheurs prennent le sentier caillouteux à travers une lande rase. Vues spectaculaires sur les falaises escarpées, vers l'Amas du Cap que la légende associe à Gargantua : il aurait jeté un gravier hors de sa chaussure. Passage au-dessus de Port Sud-Est, diversité des roches. Le sentier passe à distance de la pointe du Jas où nichent des Pétrel fulmar.  En avril-mai toute la zone du Cap est un haut lieu de nidification. L'apparition des phares marque l'arrivée au Cap. Le Cap Fréhel sépare la côte de Penthièvre à l'ouest et la côte d'Émeraude à l'est. Très beau panorama de la baie de St-Brieuc à l'île de Bréhat (par temps clair) et vers la côte d'Émeraude, l'anse des Sévigné. Les petits marcheurs ont une heure pour apprécier le site avant de repartir à Pléhérel visiter la Chapelle du Vieux-Bourg, dominant l'Anse du Croc.

En 1685 le phare des Malouins fut construit à l'extrémité de la pointe, par les armateurs de St Malo, brûlant du suif et de la térébenthine, le fanal était visible par temps clair, à 40 km. Il est remplacé en 1702 par la tour Vauban qui domine les flots à 75 m. En 1729, le charbon est remplacé par l'huile et le fanal protégé du vent par des glaces. En 1819, emploi d'huile de colza puis en 1820 la lumière fournie par 8 double-becs d'Argant devient tournante. Les éclipses se succèdent de 2 min.30. En 1847, nouveau phare équipé de lentilles de Fresnel, la lumière devient visible à plus de 40 km. Électrifié en 1886, il servira jusqu'à son dynamitage en 1944, par les allemands. De 1946 à 1950, le vieux phare Vauban fut remis en service. La nouvelle tour de Fréhel (32m, 145 marches), granit, possède une lampe halogène de 1000 W, portant 2 éclats/10 sec. à 200 m par brouillard et à 110 km par temps clair.

A la pointe extrême du cap, le grès de couleur rouge violacé est bien visible sur le sol dénudé contrastant avec les bleus de la mer. Un étroit sentier vertigineux fait le tour de la pointe (il existe un sentier plus large) et mène aux rochers de la Fauconnière couverts d'oiseaux, activité intense ! Suivre le sentier vers l'anse des Sévigné, après la Teignouse et la pointe de Château Renard. Diversité des couleurs au fil des saisons. La lande devient peu à peu plus épaisse, différente du versant ouest du cap. Quelques passages difficiles, en pente, caillouteux. Sentier en haut de falaise puis, passage d'un vallon humide avec escalier raide, le Petit Val. L'anse des Sévigné est un site protégé, où des carrières à ciel ouvert ont jadis été exploitées. Restes visibles...

Apparaissent saules, fougères, prunelliers, ronces, aubépines, un petit bois de pins. Alors que le grès de Fréhel est couvert d'une lande rase sèche, le sol de cette partie orientale du cap traversée par une bande de dolérite et de petits ruisseaux, est assez riche.

De la pointe de la Pie, jolie vue du fort médiéval de la Latte (14e-17e siècles)

Visite du fort de la Latte à 16h 45. Étonnant panorama depuis le fort sur la baie de la Fresnaye, la pointe de St Cast, la côte d'Émeraude et le Cap ! Rencontre avec le menhir du Doigt de Gargantua sur le chemin du parking.